30 avril, 2014

#Avis: L'étranger - Albert Camus

Résumé:
"Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français..."
Avis:
Ce titre de roman, l'étranger, prend tout son sens. J'en suis subjuguée. Je ne saurais pas trop dire pourquoi, mais ce livre m'a captivée. Peut-être que c'est à cela qu'on reconnaît les grandes oeuvres... Mais premièrement, j'aime beaucoup l'écriture de Camus, qui est très simple, de courtes phrases bien souvent, l'utilisation systématique du "je"... Je trouve qu'il y a "quelque chose" dans sa façon d'écrire, et c'est sûrement cela qui m'a captivée.
Et le personnage principal... Etranger à lui même, au monde qui l'entoure... Comme si il était réellement "à part". Quelqu'un qui est libre, qui est étranger à toutes conventions sociales. Contrairement à beaucoup d'avis que j'ai pu lire au sujet de ce personnage, moi je l'ai trouvé vrai. Il n'y a rien de plus vrai, à mon sens. Cet homme ne fait pas semblant, et il ne comprend pas pourquoi tout le monde lui reproche de ne pas réagir de telle ou telle manière, de ne pas faire ci ou ça... J'ai trouvé ce personnage principal très profond. A mon sens, on suit une vraie évolution du personnage: d'abord un étranger un peu perdu, qui devient sûr et convaincu, qui aboutit à sa vérité: l'inéluctabilité de la mort.
De ce roman ressortent aussi beaucoup de thèmes philosophiques: la liberté, la vérité, la mort, la société, la normalité. Au final, beaucoup de leçons dans ce roman, à la base divertissant. Mersault meurt, condamné, pour la vérité. Il est condamné pour son refus d'être ce que la société appelle "normal", pour sa volonté d'être lui-même.

Bref, ce livre m'a séduite (coup de coeur?!), et je compte découvrir d'autres oeuvres de Camus, qui m'intrigue beaucoup ainsi que sa philosophie. Cette lecture m'a captivée, et j'espère que si vous tentez le coup, elle vous captivera tout autant, et que vous l'apprécierez autant que moi.
"Dans le fond, je n'ignorais pas que mourir à trente ans ou à soixante-dix ans importe peu puisque, natrellement, dans les deux cas, d'autres hommes et d'autres femmes vivront, et cela pendant des milliers d'années. Rien n'était plus clair, en somme. C'était toujours moi qui mourrais, que ce soit maintenant ou dans vingt ans."
"Mais lui m'a arrêté et voulait savoir comment je voyais cette autre vie. Alors je lui ai crié: "Une vie où je pourrais me souvenir de celle-ci""


Prix: Prix Nobel de littérature (1957)

Autres livres de l'auteur:
- La peste
-Caligula
- Le malentendu
- Carnets
- Discours de Suède
- Journaux de voyages
- L'envers et l'endroit
- L'état de siège
- L'exil et le royaume
- L'homme révolté
- L'hôte
- L'été
- La chute
- La mort heureuse
- Le mythe de Sisyphe
- Le premier homme
- Les justes
- Lettres à un ami allemand
- Noces
- Réflexions sur la guillotine

29 avril, 2014

#Avis: The fault in our stars - John Green

Résumé:Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie

Avis:
C'est mon deuxième coup de coeur de cette année 2014, très certainement. Je l'ai lu en VO, et franchement, la plume de John Green est très abordable. Son écriture a quelque chose, elle est particulière. Elle est fluide, légère mais les mots ont tout leur sens. Si vous vous sentez d'attaque pour le lire en VO, foncez! Ca vaut vraiment le coup. En plus c'est un très bon page turner. On ne peut plus lâcher le livre une fois commencé.
L'histoire peut paraître banale et sûrement déjà vue, mais pas du tout. L'héroïne Hazel est très attachante et adorable. Elle ne se lamente pas, elle fait preuve de beaucoup de courage et observe les choses avec beaucoup de recul. Elle est même très drôle! Je l'admire beaucoup et j'en garderai un souvenir pendant très longtemps je pense. Les autres personnages sont aussi très attachants, ce qui explique les petites (ou grosses) larmes versées durant la lecture. On m'avait prévu de prévoir les mouchoirs, et franchement, ils ont été utiles plus d'une fois.
Ce livre m'a touchée, marquée à jamais, et je le relirai certainement encore et encore, sans jamais m'en lasser. John Green a beaucoup de talent, vraiment.
Il y a tellement de choses à retenir, tellement à dire sur ce livre... Mais je pense qu'il n'y a qu'une seule façon de comprendre tout l'engouement autour: le lire. J'attends avec impatience l'adaptation cinématographique! 

Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre. C'est un coup de coeur pour moi, il est immanquable, vraiment. En VO si possible, même si je suis sûre que la VF est tout aussi bonne!
"Pains demands to be felt."
"It would be a privilege to have my heart broken by you.""I'm in love with you and I know that love is just a shout in the void and that oblivion is inevitable and that will come a day when all our labour has returned to dust and that sun will swallow the only Earth we'll ever have and I'm in love with you."
"I fell in love like you fell asleep; slowly, than all at once."
"You don't get to choose if you get hurt in this wolrd, old man, but you do have some say in who hurts you. I like my choices. I hope she likes hers. ; I do Augustus, I do."

Autres livres de l'auteur:
- Flocons d'amour
- Qui es-tu Alaska?
- Will&Will
- La face cachée de Margo
-Le théorème des Katherine

16 avril, 2014

#Avis: Les fourmis (trilogie) - Bernard Werber

Résumé:
Nous ne sommes pas seuls sur Terre.
A côté de nous, à nos pieds, entre nos maisons, vit une autre civilisation.
Les fourmis.
Elles étaient sur Terre bien avant nous. Il y a plus de 100 millions d’années, alors que nos plus lointains ancêtres ne sont apparus qu’il y a 3 millions d’années.
Elles ont su, au cours des siècles, développer leur propre technologie, leur propre agriculture, leur propre architecture, leur propre politique. Mais nous les méprisons juste à cause de leur taille.
Un savant génial, le professeur Edmond Wells, a décidé enfin de susciter la rencontre. Le dialogue peut commencer malgré les méfiances et les peurs.

Avis: 
Ca y est, j'ai enfin lu la trilogie mythique de Bernard Werber: Les fourmis. Chaque tome représente un grand moment de l'intrigue: contact, confrontation, et coopération. J'ai trouvé l'ensemble très intéressant, vraiment bien documenté, tellement qu'on a l'impression de découvrir un monde nouveau. On apprend beaucoup de choses, et même si le sujet est principalement scientifique, il n'est ni barbant ni compliqué. Le premier tome est excellent, il nous plonge dans une aventure folle et le suspense est à couper le souffle. Le deuxième est plutôt une enquête policière que l'on suit, la solution constitue un vrai rebondissement, inimaginable, qui amène le troisième tome. Ce dernier porte d'ailleurs le véritable message: Que sommes-nous réellement sur cette Terre? Vous l'aurez compris, on retrouve le côté philosophe de Werber dans ce troisième tome, mais tout est amené en finesse. L'auteur a su le traiter sans pour autant perdre ses lecteurs, à mon sens. Il nous ouvre les yeux, sans pour autant faire la morale, et on apprend à regarder les choses autrement. On en ressort grandi, et je suis tombée amoureuse de l'écriture de Werber. Elle est très fluide et amène pourtant des questions essentielles, qui vous font réfléchir à chaque fois que vous refermez le livre. 

En somme, j'ai adoré cette trilogie même si elle m'a pris un peu de temps! Je conseillerai Werber sans hésiter, pour son côté scientifique et philosophe. Je suivrai désormais cet auteur, original dans les sujets qu'il traite et dans son écriture.
"La nature puise sa force dans sa diversité. Il lui faut des bons, des méchants, des fous, des désespérés, des sportifs, des grabataires, des bossus, des becs-de-lièvre, des gais, des tristes, des intelligents, des imbéciles, des égoïstes, des généreux, des petits, des grands, des noirs, des jaunes, des rouges, des blancs... Il en faut de toutes les religions, de toutes les philosophies, de tous les fanatismes, de toutes les sagesses... Le seul danger est que l'une quelconque de ces espèces soit éliminée par une autre."

Autres livres de l'auteur:

-Exit

-L'arbre des possibles et autres histoires
-L'empire des anges
- L'encyclopédie du savoir relatif et absolu
-L'ultime secret
-La montre karmique
-Les thanatonautes
-Le cycle des dieux
- Le livre du voyage
-Le livre des fourmis
-Le miroir de Cassandre
-Le papillon des étoiles
-Le Père de nos pères
- Le rire du Cyclope
-Nos amis les humains
- Nos amis les terriens
-Paradis sur mesure
-Troisième humanité

13 avril, 2014

#Critique de film: Divergent par Neil Burger


Réalisateur: Neil Burger


Date de sortie: 9 Avril 2014


Acteurs principaux: Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet, Ansel Elgort


Genre: SF




Bande annonce: PAR ICI

Avis: 
J'ai adoré cette adaptation du roman de Veronica Roth, sans surprises! Déjà, les musiques, j'adore. Woodkid, Ellie Goulding, ça me plait plutôt bien, et les chansons choisies sont tout à fait adaptées au moment où elles passent. Ensuite, les acteurs. Comment ne pas aimer le jeu de Shailene Woodley? Elle incarne parfaitement Tris, et elle sait jouer tant les moments d'action que les mots d'émotions. Elle m'a bluffé. Puis enfin, Theo James. Lui aussi, il incarne parfaitement le personnage de Four, l'amoureux mystérieux. Et sa voix... S'il vous plaît si vous pouvez voir le film en VO, n'hésitez surtout pas, ou vous passerez à côté de quelque chose! Bref, assez fangirler, parlons du film en lui même. Les 2h19 passent très bien, honnêtement, on ne s'ennuie pas. L'histoire relatée dans le tome 1 Divergent est vraiment gardée, même si l'histoire d'amour Fourtris passe un peu à la trappe, mais après tout, je pense que c'est un bon choix pour toucher le plus grand nombre, et pour garder vraiment l'aspect dystopique, les actions etc. Seul bémol, j'ai trouvé le côté sarcastique de Tris très effacé, voir même totalement absent, alors que c'est ce qui m'a plus dans le livre, certaines de ses répliques m'ont fait sourire. Mais bon, à part ces détails, l'adaptation est géniale! Je suis sortie du film avec une seule idée en tête: le revoir. Certes, le livre m'avait déjà conquise, mais je trouve qu'avoir les images en plus, ça accentue le pouvoir du livre. D'ailleurs les décors, les vêtements, tout cela est magnifique dans le film, les images sont vraiment superbes!

En bref, je n'ai qu'une chose à dire: FONCEZ! Il vaut vraiment le coup d'être vu, et n'ayez pas peur de l'histoire d'amour, ce n'est vraiment pas le sujet principal. Je pense que le film peut toucher le plus grand nombre (même sans avoir lu le livre) et donc que tout le monde devrait courir le voir en salle! Amusez-vous bien, et pensez à moi lorsque vous entendrez la voix de Theo James!
PS: Une amie m'a montré que Veronica Roth faisait une petite apparition dans le film! Trouvez la :)

#Avis: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee

Résumé :
Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.
Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès et reçut le prix Pulitzer en 1961. Il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi ce roman est devenu un livre-culte aux Etats-Unis et dans bien d'autres pays, pourquoi, lors d'une enquête réalisée aux Etats-Unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la Bible.

La vérité est que, tout en situant son histoire en Alabama à une époque bien précise, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique.

Avis :
Le roman tient d’une affaire d’actualité : le racisme. Toujours existant aujourd’hui, il fait rage aux Etats-Unis durant la Grande Dépression. On assiste, impuissant à la ségrégation raciale.
J’ai apprécié ce roman pour la pointe d’histoire qu’il apporte. Une preuve d’injustice. Toutefois, cela est narré à travers une enfant, Scout, qui regarde le monde qui l’entoure avec des yeux nouveaux, et une certaine incompréhension, une curiosité. L’auteure a donc utilisé des mots simples et a su rendre l’histoire drôle, par moments, grâce à l’innocence de Scout. Cette façon de narrer a permis également une chose : montrer la réalité, la gravité des choses. En effet, vu à travers une enfant innocente, les faits en sont plus cruels et plus graves.
Les agissements et comportements humains sont toujours influencés, c’est ce que nous montre le livre. Il livre aussi des aspects intéressants de la justice. (« il faut se garder de juger hâtivement ou de punir en appliquant rigidement la loi »)
Tout le monde devrait lire ce roman poignant, dont on ressort grandit, avec un point de vue nouveau sur soi-même,  sur les jugements, sur les autres qui nous entourent. Quelle que soit notre façon de voir les choses, notre éducation, notre âge, notre pays, milieu social, etc. c'est une histoire qui nous parle.
Malgré tout, ce n’est pas un coup de cœur pour moi car quelques questions restent pour moi sans réponse. J’ai en effet été intrigué par Boo Radley, mais nous n’en savons pas beaucoup à son sujet. Aussi, l’auteure sous-entend les choses plus qu’elle ne les prouve, à mon sens. Elle laisse ses questions en suspens car elles ne concernent pas l’affaire principale du livre. Malgré cela, on comprend le titre en refermant le livre: on devine aisément les « oiseaux moqueurs » de l’histoire, victimes de préjugés mesquins.
Je conseille ce livre à tout le monde, sans exceptions. C’est une vraie leçon de justice, une prise de conscience de l’impact des mots, des actes sur une personne ou même sur toute une ville. Il est vraiment important de ne pas passer à côté de ce livre, à mon sens !
"Le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver."

Prix: Prix Pulitzer (1961)